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1920 : la plus belle femme de France est basque !




Première Miss FRANCE et première jeune basque à percer l'écran : Agnès Souret, native de la petite commune d’Espelette, a marqué le début du 20ème siècle.


Une jeune fille basque attirée par le Cinéma

Jeanne Germaine Berthe Agnès Souret, c’est son nom. Née à Bayonne le 21 janvier 1902, de père Breton et de mère Basque, elle grandit à Espelette. Passionnée d’équitation, elle rêvait de devenir une star au cinéma.

Cette jeune fille simple d’1m68, présente un teint clair, des yeux bruns et des cheveux châtains. Elle envoie sa photo de communiante accompagnée d’un message : « Je n’ai que 17 ans, dites-moi si je dois traverser la France pour courir ma chance ! ».


Près de 115 000 voix pour son élection

Plus de 2000 candidates participent au 1er concours de « La plus belle femme de France » organisé dans tous les cinémas par « Le Journal ». Maurice De Waleffe, journaliste mondain, fondateur de Paris Midi et du Mouvement de presse latine, en sera l'organisateur. Parmi les 49 finalistes, Agnès Souret remporte le concours par 114 994 voix. Pour sa victoire, elle reçoit 4 000 francs par les Films-Eclair. Elle gagne son portrait à l’huile, un coffret de parfums aux essences les plus rares, un bon d’achat dans un magasin d’une valeur de 300 francs ainsi qu’un éventail en plumes.


Et un seul film tourné

Elue, Agnès Souret se tourne naturellement vers son rêve de petite fille : le Cinéma. A l’image de son idole, Sarah Bernhardt, elle obtient un rôle dans « Le lys du Mont-Saint-Michel ».

Cette adaptation tirée du roman « Rêve d’Amour » de Mme Trilby où le Mont-Saint-Michel paraît, lui aussi, pour la première fois à l’écran est un échec. Le film ne rencontre pas le succès escompté. Hervé Lauwick du Figaro à l’époque critique : « Un metteur en scène de cinéma, qui avait entre les mains cette merveille de photogénie, ne sut rien en tirer ».


Une carrière de danseuse courte et tragique

De par son caractère enjoué, et non découragée par cette expérience, elle devient danseuse tout comme sa mère qui excellait dans ce domaine. D’abord aux Ballets de Monte-Carlo puis aux Folies Bergères, elle est meneuse de revue.

Remarquée par « Son beau corps si souple, si élégant, ses gestes gracieux, si chastes, tout en elle permettait la floraison d’une grande artiste » tel l’a décrit Marcel Périn, un musicien de l’époque. Le Music-hall la propulse alors en Argentine. Lors de sa tournée, elle tombe malade et succombe à une péritonite à seulement 26 ans !


Un hommage en marbre rose classé monument historique

Marguerite, la mère d’Agnès, vend la maison familiale et son terrain pour payer le rapatriement de sa dépouille. Elle ordonne à Lucien Danglade, élève de Charles Despiau, sculpteur statuaire de Biarritz, de créer un petit édifice. Il en érige un adossé à l’Eglise St Etienne dans le cimetière d’Espelette.

En marbre rose et décoré d’un vitrail dans un style art déco très original, sa sépulture est ornée d’un médaillon représentant la jeune femme de profil et d’une épitaphe : « A ma fille douce et jolie, elle fut une petite rose sans épine. »

Aujourd’hui, la tombe d’Agnès Souret est inscrite depuis 2002 dans l’Inventaire des monuments historiques.


Devant la dégradation du monument, un chantier de rénovation devrait être entrepris. La commune aidée par des mobilisations diverses, dont Jérôme Zapata guide accompagnateur au Pays Basque, a mis une pétition en ligne : je signe la pétition


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